Patrimoines

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Sculptures en contexte(s) dans le monde romain - De la carrière au musée

Atelier de formation doctorale - E. Rosso, C. Michel d'Annoville

Cette initiative est motivée par la difficulté pour les jeunes chercheurs de trouver des formations accélérées sur les méthodes et les enjeux liés à l’étude de corpus de sculptures/statues antiques. Alors que les aspects iconographiques et stylistiques dominent ce champ de recherche, malgré un renouvellement récent des problématiques, les approches techniques et matérielles ne font que très rarement l’objet d’enseignements spécifiques ; elles sont pourtant essentielles à notre connaissance de l’Antiquité, aussi bien en histoire qu’en histoire de l’art, en archéologie ou encore en muséologie et permettent une grande variété d’éclairages sur le monde des artisans de la pierre, leurs productions et leurs ateliers.

Cette formation est destinée en priorité aux doctorants de Sorbonne Université (7 doctorants) mais s’adresse de manière plus générale aux doctorants issus d’autres universités (5 doctorants), de toutes nationalités, dont le travail de recherche implique l’analyse de corpus iconographiques romains.

Il s’agira du premier volet d’une série d’ateliers doctoraux visant à explorer les usages romains de l’image dans la longue durée et à partir d’une approche pluridisciplinaire. Il envisagera l’ensemble des pratiques spécifiques attestées autour dans la sculpture antique, depuis la mise en œuvre des savoirs techniques et artistiques dans l’atelier jusqu’au démantèlement des œuvres, à leur remploi mais aussi leur restauration à l’époque moderne ; il portera plus particulièrement sur les notions d’école et d’officine, l’articulation entre style et facture, les matériaux et outils utilisés, la polychromie, l’organisation du travail des artifices. Il mettra également en exergue les potentialités offertes par l’application des nouvelles technologies du numérique à l’étude de corpus de sculptures. Enfin, une attention particulière sera accordée à la contextualisation des œuvres et les œuvres produites et/ou découvertes dans l’Occident romain seront présentées en priorité.

La formation sera assurée pendant cinq jours par des spécialistes du domaine : F. Baratte (SU), D. Braustein (Musée du Louvre), E. Neri (Université de Lège), T. Bartette (consultant), Ph. Jockey (Université de Nanterre), Martin Szewczyk (Musée du Louvre), G. Biard (Aix-Marseille Université), D. Fellague (Université Grenoble-Alpes) C. Michel d’Annoville (SU), E. Rosso (SU).

Cette semaine de formation comprendra :

  • Un volet théorique (à l’INHA), avec des présentations sur les usages et les fonctions des sculptures de la fin de l’époque républicaine à l’Antiquité tardive, mais aussi sur les corpus, outils de travail et travaux récents dans ce domaine. 
  • Un volet pratique (Musée archéologique de Guiry-en-Vexin, Gypsothèque de Versailles, Musée du Louvre) est également prévu ; il comprendra la présentation des collections par des conservateurs ou des spécialistes et prévoit l’analyse directe d’ensembles d’œuvres.

Enfin, les étudiants auront la possibilité de présenter leurs travaux et d’en discuter avec les participants.

Cet atelier associera des membres de l’UMR Orient et Méditerranée (où il s’insèrera dans l’axe dirigé par C. Michel d’Annoville sur les images), de l’équipe « Rome et ses renaissances », où il pourra représenter un volet du projet d’équipe sur les artes dans la cité. L’initiation à l’archéologie numérique sera effectuée en partenariat avec l’ISCD (faculté des Sciences et Ingénierie).