Les objectifs
Dans notre monde actuel, la connaissance des œuvres de l’Antiquité qui sont parvenues jusqu’à nous et des peuples qui les ont créées implique de prendre en compte une série de savoirs qui se sont développés pendant ces dernières décennies, jusqu’à devenir des disciplines à part entière.
Toute personne travaillant dans les Sciences de l’Antiquité doit en effet posséder une certaine familiarité avec un nombre important d’outils méthodologiques et d’analyse, afin de concilier la spécialisation qui est demandée aux recherches de niveau supérieur avec une compréhension des sociétés antiques dans leur ensemble.
Cette ouverture nécessaire se fonde sur une évidente transdisciplinarité : en dépit des séparations imposées par les structures et les cursus universitaires, l’histoire, la littérature, l’histoire de l’art, l’archéologie et la philosophie font toutes partie de l’étude de l’Antiquité, ainsi que l’épigraphie, la papyrologie, la paléographie ou la numismatique, qui sont souvent considérées comme sciences auxiliaires, ignorées des non spécialistes.
Seule une approche inclusive est donc en mesure de montrer à l’ensemble de notre population étudiante, et plus généralement à notre société contemporaine, ce que nous pouvons encore apprendre de l’Antiquité.
Le projet de cette Initiative a pour objectif de fédérer les ressources de la faculté des Lettres : notre stratégie est non seulement de combiner les forces de l’université avec celles des unités de recherche, mais aussi de décloisonner les formations traditionnelles.
Ce projet pourrait d’ailleurs s’ouvrir sur l’offre en histoire des sciences, qui est hébergée à la faculté des Sciences et Ingénierie. Il s’agira en premier lieu de donner à nos étudiants et étudiantes l’accès aux sources, qu’il s’agisse de textes, d’objets ou de terrains, et de les initier aux méthodes d’analyse de ces sources.
Une meilleure visibilité de l’offre de formation existante et un élargissement de celle-ci constitueront également une vitrine de l’ensemble de nos activités scientifiques.
Dans une université où les enseignants et enseignantes, les chercheurs et les chercheuses sont géographiquement dispersés, il est fondamental de créer une communauté intellectuelle en établissant des passerelles entre les unités de recherche, les écoles doctorales et les UFR.
Le projet de cette Initiative est de regrouper les forces qui se consacrent à l’étude de l’Antiquité dans l’optique d’une ouverture transdisciplinaire, et de leur permettre d’accéder à des financements pour des projets de formation ou de recherche, pour des invitations de collègues étrangers, des contrats doctoraux et post doctoraux, ainsi que pour des formes nouvelles de publication.
Notre ambition est notamment de donner aux étudiants et étudiantes les clés de leur avenir, en leur offrant la possibilité, grâce à la richesse de notre offre pédagogique, de suivre un parcours qui corresponde à leurs centres d’intérêt et à leur projet professionnel.
Une formation innovante les introduira aux humanités numériques et aux sciences modernes appliquées à l’archéologie et aux études des documents anciens, tout en leur assurant un socle solide de connaissances dans les langues des sources, en histoire, lettres, philosophie, histoire de l’art.
Notre but ultime est donc d’augmenter l’employabilité de nos étudiants en leur fournissant une formation qui correspond mieux aux besoins actuels en matière de recherche et de préservation des savoirs et du patrimoine, immatériel et matériel.